2002, l'Odyssée Kra : Kraland et l'aérospatiale (par le Pr Ernenstein)
Que faisaient les femmes pendant que leurs maris partaient au combat ? C'est la question que je me suis longtemps posée... En effet, dans la plupart des couples, le mari est soldat, et la femme est cultivatrice. Mais il en va autrement dans le quartier du savoir...
En effet, à l'extrémité de celui-ci, existe un endroit caché par le gouvernement, que je vous révèle à mes risques et périls, le Cap Kranavéral...
Je m'étais enfoncé dans la jungle de l'ignorance, protégé par 2 gardes du corps et un émigré palladionaute comme éclaireur (pour se faire tuer à ma place), quand j'arrivais devant un immense complexe technologique. Celui-ci se trouvait au pic du Belvédère, le point culminant du Quartier du Savoir. J'arrivais à la porte du complexe, puis, après une identification vocale ratée, je fus accueilli par le service de sécurité kra du centre.
Milla Ernboher, chef de la sécurité de Cap Kranavéral
Jeune fille rousse au tempérament de feu, Milla vint à ma rencontre alors que les robots de sécurité m'avaient déjà mis les menottes aux poignets et étaient sur le point de tuer mes gardes du corps (mon éclaireur palladionaute avait déjà été dévoré par un kraton dépeceur dans la Jungle de l'Ignorance).
Celle-ci est chargée de la sécurité du complexe aérospatial contre toute intrusion d'agent ennemi. Médaillée par 3 fois de la médaille du mérite kra, et récompensée à 2 reprises pour services rendus à la nation, Milla fait régner l'ordre dans le complexe, ce, afin d'éviter toute fuite. Hiérarchiquement, elle est placée entre le Ministre de la Justice et le Bourreau de Police.
Après cette rencontre inattendue (tout commençait à être inattendu à partir de ce moment précis), Milla ouvrit la marche et nous nous rendîmes alors sous le dôme de protection de la base qui la protégeait des regards et des satellites indiscrets. Là quelle ne fut pas ma stupeur ! Il y avait un quartier militaire et scientifique secret au sein de Kraland ! J'avais quelques doutes, mais jamais jusque là, je n'avais pensé que... Ma plus grande stupeur fut que la base n'était peuplée que de femmes et de robots. Je demandais à Milla d'être conduit au plus vite auprès de son supérieur hiérarchique, ou, au moins, à quelqu'un qui pouvait m'expliquer tout ceci. Elle me conduisit alors voir une jeune femme qui s'affairait à donner des consignes à des étudiants en robotique...
Kyori Amato, mécanicienne en chef du complexe
Ne vous fiez surtout pas à son âge : Kyori fait partie des plus grands scientifiques de kraland et du cybermonde. Douée d'un talent particulier pour tout ce qui touche à la science et à la mécanique, elle a commencé dans l'armée en tant que mécano, puis devint vite technicienne en chef de la partie avionique, avant de concevoir le nouveau modèle de coléoptère et de collaborer à la réalisation de la Bombe du Bonheur. Son savoir et sa connaissance dans le domaine technique et scientifique sont tels que n'importe quel pays du cybermonde serait prêt à débourser des sommes colossales pour pouvoir obtenir ses services.
Cette dernière m'expliqua alors tout sur ce complexe militaro-scientifique : créé au début des années 1990, après 0le renversement du Krarectoire, le pays était dans une telle crise militaire et scientifique que les Six Elus décidèrent de choisir les meilleurs éléments kralandais afin de créer ce complexe de développement scientifique et militaire, afin de pouvoir remonter la pente, et de relancer l'économie kralandaise pour devenir les leaders mondiaux. La raison pour laquelle ce complexe est exclusivement peuplé de femmes s'explique par la chose suivante : en cas de guerre, le complexe pourrait continuer à fonctionner normalement, car, en cas de crise, tous les hommes seraient envoyés sur le front, mais pas les femmes...
Note du Ministère de la Propagande
Sachant que l'armée kra accueille volontiers les femmes et que nos meilleurs officiers sont des femmes, nous avons la preuve que le Pr. Ernenstein est en plein délire éthylico-sexuel. Franchement, vous croyez réellement que Kraland aurait de telles bases secrètes ? Et même si c'était le cas, croyez-vous vraiment que nos officiers de sécurité en exposeraient ainsi les tenants et les aboutissants au premier plouc traversant la Jungle de l'Ignorance ? Et quand bien même, pensez-vous vraiment qu'on le laisserait publier un rapport tel que celui-ci ? Et quand bien même, pensez-vous vraiment que l'on n'aurait pas bombardé Palladium-City si ce plouc avait édité son exposé sur une presse palladionaute ? Hein ?
Après avoir plus amplement discuté des particularités de cette base et de son importance au sein de l'économie kralandaise, je me vis munir d'un badge qui m'autorisait à aller partout dans la base, enfin, partout, sauf là où il ne fallait pas que je mette mon nez. Fort de cela, j'allais continuer mon investigation plus profondément, et arrivai au sein du sous-complexe militaire de la base. Des unités d'élites s'entraînaient là, et les derniers armes étaient mises au point, pendant que des super-ordinateurs simulaient des situations de guerre, en introduisant des éléments tels que l'utilisation de l'Eva Ange Purgateur de la Seele, le dernier modèle en cours de fabrication, ou celle de la Bombe du Bonheur à effet de diffusion massif, qui utilise les vents pour se propager à travers tout le cybermonde.
Mon attention fut attirée par une des dernières inventions kralandaises dans le domaine militaire : le cyber-soldat. La technologie n'était pas encore légalement déposée, donc inaccessible aux civils, mais avait l'autorisation d'être utilisée dans le but de fabriquer des prototypes. Inconsciemment, j'étais pris d'une soudaine satisfaction patriotique, à cause du simple fait que je savais désormais que Kraland pouvait s'aligner avec la Théocratie Seelienne dans le domaine de la robotique.
Après avoir longtemps examiné, pendant quelques heures je crois bien, en long, en large et en travers, les études concernant le cyber-soldat, je fus invité à me rendre au sous-complexe scientifique d'aérospatiale, où étaient menées toutes les études et recherches concernant l'aérospatiale militaire et civile. La pièce fourmillait de partout, et cela me rappelait beaucoup un lieu que j'avais visité dans le monde meusiphérique : la NARA il me semble, aux Etats-Unis. Euh, non, NASA pardon. D'ailleurs, je crus voir certains de ses représentants en train de discuter avec une jeune femme que l'on me décrivit alors comme la directrice du département scientifique d'aérospatiale kralandaise.
Erika Ghilltaker, superviseur du département scientifique d'aérospatiale kralandaise
"Cela fait maintenant 7 ans que je travaille ici. Oh, bien sûr, ce n'est pas très gai, on voit toujours les mêmes personnes, toujours les mêmes murs, mais bon ici au moins on n'est pas embêté avec ce qui se passe à l'extérieur, toutes ces manoeuvres politiques qui favorisent le nombrilisme monétaire plutôt que le patriotisme actif. Au moins ici on fait quelque chose pour notre nation, comme les lancements en urgence de Bombes du Bonheur sur les ennemis de la nation ou encore la préparation des technologies qui favorisent la vie du kralandais moyen. A votre avis, d'où vient la technologie permettant aux kralandais d'être plus beaux, plus riches et plus intelligents ?
Et puis, même si nous sommes tenus au silence, où que ce soit, avec qui que ce soit (même au lit avec mon compagnon), il faut dire que de travailler au cap Kranavéral apporte des avantages non négligeable, comme celui d'échapper à la ration quotidienne de fenouil [...] "
Note du Ministère de la Propagande
Tenue au silence même dans les moments intimes, et elle raconte tout à un plouc mal rasé sorti de la Jungle de l'Ignorance se prétendant Professeur ? Ce n'est même pas crédible ! Nous, quand on ment, c'est un peu mieux fait quand même !
Après cet entretien, on me donna un badge de niveau 2, me permettant d'accéder aux niveaux top secrets du complexe : la base de lancement des fusées kralandaises et des Bombes du Bonheur. On voyait alors que l'endroit était d'une importance d'ordre nationale, tant les contrôles de sécurités étaient stricts. Un de mes gardes du corps, qui fut trop long à sortir son badge, fut purement et simplement éliminé par un cyber-soldat affecté à la sécurité. J'avançais alors de moins en moins fier vers le bureau du chef du département aérospatial, un bureau qui surplombait la rampe de lancement des fusées Krallenger. L'idée d'être poussé du haut de ce bureau en cas de curiosité trop grande me fit frissonner, mais, prenant mon courage à deux mains, je décidais d'ouvrir la porte du bureau et fit la rencontre de Irvina Romanoski.
Note du Ministère de la Propagande
Ridicule !
Irvina Romanoski, chef du département d'aérospatiale civile et militaire de Kraland
" Le programme Krallenger a été lancé il y a 8 ans, sous la pression des partenaires financiers et militaires de Kraland, pour tenir tête militairement et scientifiquement aux puissances étrangères ennemies. De nombreuses découvertes ont été faites pendant le développement de Krallanger 1, comme la propulsion améliorée des Coléoptères, et le mode furtif, ainsi que la Bombe du Bonheur à tête chercheuse.
Si le budget du Cap Kranavéral est si élevé, et si le secret est si bien gardé par les autorités, c'est parce que la puissance de Kraland réside principalement sur cette base. En effet, si un jour la base devait être détruite, c'est toute l'économie Kralandaise qui s'en trouverait affectée, ainsi que sa puissance : c'est pour ça que le seul système de défense anti Eva se trouve ici, faute de pouvoir en équiper tout Kraland.
Le projet Krallenger a été commencé le jour où un pilote de coléoptère émérite a réussi à satelliser son coléoptère : ainsi, en adaptant cette méthode à divers satellites, il était possible d'avoir un oeil partout, dans le cybermonde comme dans le monde meusiphérique. C'est pourquoi son importance est si capitale "
Note du Ministère de la Propagande
Et vous lisez encore ? On vous a déjà dit que c'était des mensonges ! Les secrets de Kraland ne sont pas exposés au premier plouc venu sorti de la Jungle de l'Ignorance hein ! Même équipé d'un faux laissez-passer si bien imité qu'on dirait un vrai hein !
Première version du programme Krallenger, Krallenger 1 mit en avant des découvertes primordiales pour l'armée kralandaise, comme la propulsion calorifique des coléoptères, et le mode furtif, permettant aux coléoptères de passer au-dessus des puissances étrangères ennemies sans se faire repérer par les systèmes radars high-tech.
Le projet a été commencé le 26 août 1994, et fut arrêté le 11 juin 1996.
Commencé le 27 juin 1994, Krallenger 2 était la continuation du projet Krallenger 1 : marquant moins les esprits que son prédécesseur, Krallenger 2 contribua à l'amélioration des technologies aériennes et militaires, mais aborda un point crucial de la tactique militaire kralandaise : le bombardement du bonheur par satellisation.
En effet, une fois que le propulseur de la bombe du bonheur avait permis à celle-ci d'atteindre l'espace, la bombe se satellisait, et, à une coordonnée XYZ donnée, donnait une impulsion afin de se rapprocher du champ gravitationnel terrestre, pour retomber dans l'atmosphère et toucher le sol ennemi de plein fouet, et non pas perpendiculairement au sol, mais dans un angle de 15°, ce qui permettait à l'onde euphorisante de se propager plus facilement.
Krallenger 3 est l'aboutissement du projet Krallenger. Commencé le 10 janviers 1996, celui-ci avait pour objectif la maîtrise de l'espace et de l'atmosphère, que ce soit dans un but civil, militaire ou scientifique. Ce fut alors la course à l'espace : de plus en plus de satellites kralandais furent mis en orbite : sondes météorologiques, satellites espions ou satellites de transmission, tout était désormais sous contrôle.
La technologie la plus avancée fut alors découverte : la Bombe du Bonheur à tête chercheuse, qui, en plus de l'amélioration apportée par Krallenger 2, permettait à celle-ci d'être indétectable par un satellite ennemi, et surtout de rester dans le champ gravitationnel terrestre presque indéfiniment, ce qui permettait, en cas d'attaque ou de guerre, de les faire tomber directement sans avoir à les lancer.
Suite à la visite rendue au complexe Cap Kranavéral cette semaine, Erika Ghilltaker m'a envoyé les photos satellites de mon escapade dans la jungle de l'ignorance afin de me prouver la puissance du programme Krallenger. Et en effet, ceci est terrifiant:
Me voilà en train de discuter avec Clafoutis devant son labo, avec Piggy.
Là, c'était quand je suis allé au camp des agents de la sécurité chargés de protéger les alentours du labo de Clafoutis, dans le but d'en soudoyer 1 ou 2 pour me servir de garde du corps.
Là, nous étions en pleine progression dans la jungle de l'ignorance, avec notre éclaireur palladionaute.
Et là, c'est quand une krainette nous a sauvagement attaqués, tuant notre éclaireur (zut alors).
Voilà, ceci me permet de rendre public des clichés de la jungle de l'ignorance, ainsi que de vous prouver la puissance sans faille du service d'espionnage kralandais.
Note du Ministère de la Propagande
Ah ah ! Encore une preuve que ce document est un faux grossier : au début il nous raconte que son éclaireur palladionaute s'est fait tuer par un kraton dépeceur, puis maintenant par une krainette ! Il est clair que l'on ne peut accorder aucun crédit à un tel personnage ! Les photos satellites sont donc fausses et je vous invite à les déchirer et à exécuter sommairement tous ceux qui les ont vues, vous y compris !