Au cours des âges, l'armement de kraland, comme tout le reste, changea avec le temps, et surtout la politique du moment. On peut distinguer un style d'arme qui fut très représentatif de la politique exercée au cours de l'histoire : les armes de sièges. On en distingue 4 types, et donc 4 types de politiques en vigueur :
A cette époque, l'arme est considérée comme une oeuvre d'art : c'est la période du Merkratilisme, ou quand les ressources étaient suffisantes pour être gaspillées, même sans avoir à surtaxer les populations locales. Quand Krassius s'installa avec ses légionnaires, il emmena des scientifiques romains afin de les faire travailler sur une arme magnifique. A défaut d'être puissante, la Kraliste lourde était une oeuvre d'art. Malheureusement, sous le poids de l'or massif, les machines étaient très difficiles à déplacer, et donc, ce qui devait arriver arriva : lors de l'invasion des barbares en -43, elles se révélèrent inutiles.
Dans cette époque barbare, où les ressources étaient bridées par les germains et à leur tête Kraldéric 1er, le moindre petit profit était un profit. Ainsi, dans la lignée des berserkers celtes qui se nourrissaient du sang de leurs victimes, on créa cet engin de mort, le Char à Kradavres, qui, en plus de servir de bélier et d'arme offensive, empalant les ennemis, se servaient de leurs corps comme projectiles contre les cités ennemies. L'arme semblait parfaite, mais on découvrit vite que les feuilles de fenouil, suite aux traversées des champs, venaient bloquer les engrenages de la machine. Malgré cela, Kral le Magne tenta d'annexer les rives de la Meuse, mais ceux-ci, ayant des herbes trop hautes, stoppèrent les engins de mort.
C'est à l'époque que le premier modèle efficace d'arme de siège fut lancé : la Kratapulte. Un design inimitable pour cet engin tout terrain, et possédant un style propre au coup de pinceau de Le Krabusier, un architecte visionnaire qui avait bâti la majorité des bâtiments de Kraland. Malheureusement, l'engouement du gouvernement pour cette machine fut tel que des essais grandeur nature furent faits, et de l'architecture du Krabusier ne reste désormais que de belles ruines admirées. " Cela marche trop bien pour être utilisé ", déclara son créateur.
Au XVIIIeme siècle, siècle des loupiotes à Kraland, un homme nommé Denis Krapin tenta d'utiliser un concept bien particulier pour créer cette machine : le fait de bouillir des feuilles de fenouil dégageait une vapeur qui pouvait servir de source d'énergie à cette machine de fer et d'acier : le Krash'Vapeur. Les premiers essais furent concluant, car la machine, en plus de servir d'arme de siège et de 4*4 très performant, pouvait servir de radiateur l'hiver et servir une tisane de jus de fenouil au goût inimitable. Malheureusement, la révolution approchant, le peuple refusa que l'on utilise le symbole de sa patrie pour quelque raison que ce soit...
L'un des six élus s'aperçut d'une chose : l'utilisation d'une arme de siège était inutile sur une île. 2000 ans d'histoire furent balayés par un raisonnement implacable...
En tant qu'île, Kraland doit assurer la défense de la zone la plus accessible par l'ennemi : les airs. En effet, protégée par la Meuse, Kraland a subi tout au long de l'histoire des attaques aériennes du Palladium, leurs armes de sièges n'ayant pas une portée suffisante pour toucher les champs de fenouils, et ainsi priver le peuple de sa principale ressource.
Cet engin à vapeur a été créé pour être combiné avec le Krash'vapeur car son carburant était en fait les restes du carburant du Krash'Vapeur : quand celui-ci faisait bouillir les feuilles de fenouil afin de produire de la vapeur (énergie exploitable) ainsi qu'une délicieuse tisane de fenouil, l'HéliKraptère utilisait ces mêmes feuilles, qui, n'ayant plus aucun arôme, et par conséquence plus aucune utilité, comme combustible.
Même si le Krash'Vapeur n'est plus utilisé aujourd'hui, l'Hélikraptère est parfois encore utilisé mais discrètement car la population apprécierait peu d'apprendre que l'on brûle les feuilles de fenouil plutôt que de les recycler pour en faire des vêtements.
"L'hélikraptère était le loisir à mes amis et à moi pendant que nous allions à l'école. Cependant, pendant qu'ils aillent s'amuser au Quartier Fortifié, moi, je devais tenir la ferme de mes parents (...)
Finalement, après le décès de mes parents, tués par des soldats de l'Empire (Brun), j'ai rejoint la résistance et pris le manche à pelle de cet engin (le manche à balai était cassé).
-Quels sont les risques du métiers ?
-Le pire des risques, c'est de prendre un oiseau dans le réacteur (voir photos ci-dessous)
-Et le pire de vos souvenirs ?
-Ma plus grande peur est sans nul doute le Kremlin's (...)"
Suite à cette question, l'interview fut coupée net, et on apprit quelques jours plus tard que Clay avait péri lors d'un accident (un kamikaze du Palladium s'était jeté en deltaplane dans son réacteur)
Le zeppelin fit son apparition en même temps que le Krash'Vapeur et l'hélikraptère. Constitué d'un ballon en feuilles de fenouil cousues, et d'une nacelle en queues de fenouil, le Zeppelin était amené près d'un Krash'Vapeur, puis, à l'aide d'un gigantesque tube, gonflé à l'air chaud, obtenu par le processus de vaporisation du jus de fenouil du Krash'Vapeur. Possédant plusieurs heures d'autonomie, le Zeppelin pouvait partir en mission de reconnaissance afin de sonder le terrain, ou bien, s'il est raccordé continuellement à un Krash'Vapeur, servir de bombardier lourd au cours d'un assaut massif.
Aujourd'hui, le zeppelin n'est plus utilisé à cause de sa trop grande fragilité (passé l'automne les feuilles de fenouil du ballon tombaient, et les passagers étaient ainsi voués à une mort certaine entre septembre et février).
Aujourd'hui marqué par les années, Angus Ein Chneider fut pourtant craint et respecté dans le monde entier dans le domaine du pilotage guerrier.
Ses surnoms étaient très explicites : l'Aigle pour ses alliés (c'est le seul à avoir poussé le zeppelin à plus de 55 km/h, en chute libre, avant de larguer les bombes sur une base de la Théocratie Seelienne et de remonter aussitôt), Nasty Bomber pour ses ennemis (le Palladium fait encore des gorges chaudes en rappelant la fois où Angus avait tellement bien bombardé qu'il avait isolé la capitale du Palladium, la rendant inaccessible aux troupes d'infanterie kralandaises).
C'est justement à cause de cet excès de zèle que Angus se vit retirer son permis de vol, et avec lui cessa la grande époque du zeppelin. Pourtant, à l'époque, Angus clamait son innocence, prétextant l'intervention de Kremlin's.
Comme Clay et Angus, beaucoup de pilotes narrent que pendant des missions, ils ont aperçu des formes bizarres, des sortes de chimères qui détruisaient leurs appareils grâce à un passage dans les réacteurs ou à un sabotage, ce qui conduisait très souvent à des accidents aux conséquences inimaginables... Ci-contre se trouve le seul visuel existant d'eux (la photo a été prise par une botnar, sorte de caméra qui filme le ciel en permanence pendant un vol).
Les soldats de la première armée Kra étaient en grande partie des archers.
Arrivé à kraland avec les armées romaines, Krassius, légat de Rome, décida d'incorporer la petite tribu locale à son armée. Les hommes les plus robustes devinrent soldats de l'armée Kra de l'époque.
L'uniforme de rigueur à l'époque comportait 2 couleurs ; le jaune symbolisant la force et la puissance de feu de l'armée Romaine et le Bleu symbolisant le stratège et l'intelligence dont les kralandais de l'époque faisaient preuve.


Après la chute de Rome, le germain Kralderic 1er fit agrandir l'armée kralandaise.
Les archers de l'antiquité furent reconvertis en lanciers et des Germains naturalisés kralandais devinrent hommes d'arme.
Les couleurs de l'armée devinrent le bleu et le blanc, symbolisant la stratégie (bleu) et la transparence d'esprit (blanc).
Les Germains refusaient d'utiliser la cavalerie, selon eux les chevaux, c'était vraiment de bonnes bêtes, mais cuits avec une sauce au vin...



La Renaissance fut marquée par l'avènement de la cavalerie et par le retour de l'archerie !
Grâce aux cavaliers et aux chevaliers du saint Kraal, Kraland fut protégée de toutes les attaques ennemies. Et avec le soutien d'une nouvelle forme d'autorité (les archers de répression publique), les rues de Kraland devinrent beaucoup plus sûres.



Les Temps Modernes furent lourd en bouleversement : les armures techno Kra virent le jour et elles permirent aux troupes de devenir les plus puissantes pendant longtemps. Les uniformes devinrent rouge, couleur du sang ! Elle symbolisait la mort des ennemis de la patrie.


Après la révolution, la course à l'armement fut lancée, les machines de siège les plus puissantes furent conçues et cela n'est pas encore fini - nous avons appris dernièrement qu'un Eva spécial de la Théocratie Seelienne s'était retourné contre eux, ou cela s'arrêtera-t-il ?
Lors de mes recherches à la bibliothèque Kra pour l'écriture de ma thèse sur l'évolution du socialo-graffitisme à travers les âges, je suis tombé sur un livre datant de 1930, écrit par John Mc Stendal, archéologue de son état. Celui-ci narrant la découverte du corps de Kramses II, premier roi de Kraland, dans une nécropole de Krasse-Egypte (dans les environs du Califat de Bagdad).
En 1927, John Mc Stendal, alors professeur à l'université Kra en archéologie, écrivit une thèse sur la préhistoire de kraland. Il semblerait que lors d'une fouille effectuée dans le champ d'herbe rouge, il ait trouvé des objets façonnés par l'homme, et datant, après une rapide évaluation au fenouil 14, de 3000 ans avant notre ère. Cette information était d'une importance capitale, sachant qu'officiellement, l'île de kraland ne fut habitée par une civilisation intelligente qu'en -300, par une peuplade émigrée du Nord de l'Europe. John Mc Stendal qualifia alors cette de civilisation "kragyptienne".
Il écrivit alors une thèse, thèse qui lui attira les foudres du Krarectoire: celle-ci remettait alors en doute l'omniscience du Krarectoire, ou alors insinuait que celui-ci cachait des informations au peuple sur les origines de Kraland. Quel que soit le cas, même si ici il s'agissait du premier, la thèse gênait: John Mc Stendal fut alors envoyé en Krasse-Egypte, car c'est là que ses recherches le conduisait, pour prouver que sa thèse était fausse et infondée, et qu'il s'agissait en fait d'une manipulation seelienne pour semer le doute dans l'idéologie Kra.
L'archéologue monta alors une équipe constituée de ses meilleurs élèves et d'autres professeurs de l'université Kra, et se rendit en Krasse-Egypte. Dans le lot des élèves, on pouvait noter la présence de Purple°Sun, le grand père (supposé) de notre aimé Premier Elu, Red*Star. Lorsque l'expédition arriva à Krasse-Egypte, beaucoup de membres de l'expédition furent victime d'une malade exotique bien connue de chez nous les explorateurs, j'ai nommé la touriskra, qui nécessite beaucoup de linge de rechange et une présence assidue aux veskrasiennes. Les fouilles commencèrent alors sous le regard de l'inquisiteur Nabla, envoyé par le Krarectoire pour la "surveillance assidue des fouilles et leur réglementation quant à leur bonne continuation dans la propagande kralandaise".
Et c'est là qu'on vit le génie kralandais à l'oeuvre: pendant qu'en journée, des fouilles officielles se faisaient à l'Est du chantier, dans un champ, sous la surveillance de l'inquisiteur, un autre chantier officieux se faisait cette-fois ci au Nord du chantier, pendant la nuit, et sur le véritable emplacement où les recherches de Mc Stendal l'avaient conduit.
Après une semaine de travaux officieux, et le malheureux accident de l'inquisiteur Nabla (il avait été pouss... avait glissé sur une peau de banane, et s'était rompt la nuque dans un fossé en contrebas), les recherches aboutirent enfin. Si la première chose qui frappa les archéologues quand ils ouvrirent la porte de la nékrapole fut un gnome qui semblait vivre là depuis des siècles et qui n'avait pas l'air d'aimer être importuné, la seconde fut l'ampleur de la découverte faite: il s'agissait d'un cimetière gigantesque, une nékrapole souterraine, constituée de chambres funéraires, de cercueils taillés dans la kray, et ce qui semblait être, au milieu de la gigantesque pièce, une tombe royale. Ce point particulier de l'architecture permit de conclure la chose suivante: la politique de l'époque était une ébauche du socio-graffistime, car tout était mêlé: les tombes des paysans côtoyaient celles des fonctionnaires, voisines de celle du roi, elle même voisine de la tombe d'un insignifiant citoyen.
Après cette découverte, Mc Stendal écrit un livre, se tût sur cette aventure, et ne sortit le livre que post mortem, technique très utilisée pour éviter les retombées de ses actes et de ses paroles de son vivant.
A l'époque, évaluée de -4000 av JK à -2500 av JK, le schéma politique est très cohérent et en avance sur son temps: quand toutes les autres tribus de Belgique et d'Europe ne sont que des tribus sauvages, des hordes d'humanoïdes enragés, faisant de Kraland le phare du monde, appelée aussi tour de Krabel, qui irradie par son avancée culturelle, scientifique, technologique et économique. Les ressources de l'île sont exploitées correctement, utilisant la technique de l'alternance, qui consiste à laisser la terre se reposer un an sur trois, et donc, les 2/3 des champs de kraland produisent en permanence du fenouil en quantité suffisante pour toute sa population.
Le fenouil n'étant pas consommé est conservé par des techniques très avancées pour l'époque, permettant, en cas de perte des récoltes, de subvenir aux besoins des kralandais, tandis que, s'il s'avère que le Grand Nablacien est assez clément pour épargner le peuple de catastrophes diverses pendant plusieurs années, le fenouil est distillé afin d'obtenir une boisson appelée "eau de feu", que nous connaissons plus aujourd'hui sous le nom de Vodka. La vodka qui n'était pas consommée était conservée dans une cave souterraine, mais un jour, d'après un krapyrus retrouvé dans la nékrapole, les tonneaux contenant la vodka furent détruit, et la vodka se libéra dans la cave, donnant naissance à une "mare de feu liquide", connu sous le nom de nappe de vodka (et également marais alcoolisés).
Au niveau de la politique, le peuple est un modèle du genre, obéissant, dévoué mais intelligent (sinon il aurait été le seelien parfait). Il obéit à son Roi, roi qui est en fait d'apparat, puisqu'à l'époque, c'est en fait un groupe de personnes appelées les 6 augustes qui dirige le peuple dans l'ombre, avec pour intermédiaire le roi.
La plus belle tombe qui fut retrouvée à l'époque de l'expédition du soleil, dans la nékrapole de Krasse-Egypte, fut sans doute possible celle de Kramses II, ce qui pouvait laisser penser qu'il était également roi de Kraland. Toujours d'après les découvertes faites à l'époque, ici un krapyrus retrouvé au sein de la tombe, à côté du sarcophage du phakraon, Kramses II fut le dernier souverain de Kraland, à l'ère kragyptienne. La fin de cette période aurait été provoquée par l'attaque de l'empire MuSeel, qui aurait lancé des sphinx mécaniques sur Kraland, la déstabilisant dans tous les domaines. Dès lors, après que les 6 augustes furent tués de façon rituelle, et partirent avec tous les honneurs dans les abysses de la Meuse, Kramses II ordonna la conduite de toute la population de kraland dans une ville souterraine de Krasse-Egypte, afin d'être inhumé de façon rituelle, au nom de Nabla.
Kramses II fut le second à accéder au poste de phakraon en portant ce patronyme. Fils de Kramotep Ier, phakraon avant lui, et de Cleopakra, il fut considéré comme porteur de la foi du Nabla et de la doctrine Kralandaise à 17 ans, quand son père et sa mère furent tués par une morsure de kraspic, un animal très prisé par Cleopakra. Dès lors, sous l'égide des 6 augustes, il fit prospérer son peuple, afin d'en faire le peuple le plus avancé de toute l'europe, puis fut trahi un jour par son frère cadet, Kraktinov, qui partit avec des kralandais mécontents fonder l'empire MuSeel.
Au cours de la révolution industrielle, de nombreux groupes de kralandais tentent le renouveau de la nation kra. Pour relancer l'économie, chacun y va de sa petite idée: relance de l'économie, renforcement de l'autorité kra dans le cybermonde, remontée des indices, hausse de l'idéologie kra... au milieu de ce maelström d'idées plus ou moins bonnes, un groupe se démarque: on les appelle les krabochiens, et ils vont fonder les bases du socialo-graffitisme.
Fondée en 1935, cette "association de bien-penseurs", basée sur deux piliers de l'université Kra, Samuel Librikozky et Zerayl Bizkitar, affiche une politique pro kra, mais surtout une neutralité politique.
Parlons de ces fondateurs: le premier, Samuel, était étudiant à l'université. Jeune loup aux dents longues, c'est ce qu'on aurait pu penser de lui. En fait, il n'en était rien. Originaire du Quartier sur les Eaux, après avoir vécu une enfance heureuse, il entra à l'université kra dès son plus jeune âge (3 ans en dessous de la moyenne d'âge habituelle), et y décrocha un diplôme d'attaché parlementaire, et ce haut la main. Il rentra ensuite dans la haute école de diplomatie kra, afin de passer ses études de consul. Rédacteur en chef du Kraïste, un journal d'étudiants engagé, il se fit vite remarquer, de par ses idées révolutionnaires, et se vit proposer des sommes aberrantes, quand on savait la détresse économique du pays à l'époque, en échange de son silence, ou, pourquoi pas, de ses services. Il refusa, décidant de s'éloigner de la politique et de sa corruption à tout jamais. Il postula, son diplôme de consul en main, aux hautes écoles de chancellerie kralandaise, mais se vit refuser l'entrée à cause de ses idéaux. Furieux, il décida de créer un courant pro kra, et prit contact avec...
Zerayl Bizkitar. Celui-ci, vieux professeur d'économie dans le quartier du bonheur, blasé par les erreurs des décisions gouvernementales et leur aberration, s'était retiré de la vie active, pour s'installer dans le Quartier Suprême, afin d'écouler des jours tranquilles dans sa datcha présidentielle. Avoir été professeur du premier ministre actuel apportait certains avantages. Grand fut son étonnement quand le jeune Samuel Librikozky vint à sa rencontre: celui-ci vociférait en dessous de ses fenêtres que ses connaissances devaient être utilisées pour le bien de l'économie de la nation, et qu'il était pitoyable de vivre dans une telle habitation, incarnation du luxe, alors que le pays traversait des temps si difficiles et qu'il était encore possible de le sauver.
Les dernières paroles décidèrent Zerayl à faire entrer le jeune étudiant dans sa somptueuse résidence, afin de former, ce soir là, ce qui allait devenir les futures bases du "krabochiannisme".
Après son officialisation le 18 septembre 1935, les Krabochiens, de leur vrai nom la "manufacture krabochienne du renouveau de l'esprit kra", rencontrèrent un vif succès auprès des étudiants, ce qui provoqua, 2 ans et quelques mois plus tard, en mai 38, le soulèvement des étudiants kralandais. Mais ceci est une autre histoire...
Tout l'esprit des krabochiens peut se résumer dans ces simple schéma:
1/ Kraland, en tant que nation, doit assurer non seulement la sécurité, la protection, la culture et la prospérité à son peuple, elle doit aussi assurer son bonheur, qui déjà à l'époque, est appelé Bonheur Universel©.
C'est la première fois de toute l'histoire Kra qu'apparaissait ce concept: le pays doit assurer le bonheur de ses citoyens. Cette théorie fera scandale, à une époque où les relations avec l'Empire Brun, nation du mal incarné, étaient en voie d'amélioration.
Malgré cela, le Bonheur Universel semble être la clef de voûte de la théorie Krabochienne, ce qui lui vaudra plus tard d'être qualifiée comme étant la première et unique ébauche du socialo graffitisme.
2/ Kraland n'est pas uniquement constituée de son peuple à l'époque. En effet, 3% de la population représente 97% des personnes prenant les décisions qui gère le pays.
La stratégie est simple: c'est tout Kraland qui doit se bouger pour son bien. Mais à l'époque, on fait avec ce qu'on a, Samuel et Zerayl imaginent ce plan.
La nation de Kraland est composée d'un gouvernement, et de 4 points importants. Ceux-ci, la science, la guerre, l'idéologie et l'économie, représentent les 4 piliers de la république, en plus du cinquième qui est en train de se former, son peuple. Ainsi, chaque domaine doit recevoir ses subventions, mais afin de compter sur le plus grand des soutiens, celui des kralandais, il faut insister sur un point: l'économie, qui fera les salaires des kralandais, donc leur vie, et qui leur vaudra, en échange, une reconnaissance patriotique.
3/ ce dernier point est l'idée voulue par les fondateurs de la Kraboche en 1935, la clef de voûte de leur idéologie, ce qui posera plus tard les bases du socialo graffitisme: le peuple, redevant à kraland pour la montée des salaires, et donc de leur niveau de vie, revendique son appartenance patriotique, et déclare haut et fort être prêt à aider la nation. La fierté kralandaise aidant, généralement, les déclarations patriotiques provoquées par l'excès de vodka dans les pubs (les salaires ont augmenté, rappelez vous), sont en général tenues sous peine de discrédit sans pareil. La boucle est bouclée, et ainsi sont jetées les bases du futur régime politique kra.
Beaucoup considèrent, à Kraland, que la vodka est entrée dans les moeurs avec le temps, ce qui n'est pas tout à fait tort. Mais contrairement à ce que certains pensent, ce changement de mentalité ne s'est pas fait d'une jour au lendemain, ni aussi facilement que la lance d'un garde rouge pénètre le sternum d'un brun. En effet, saviez-vous que l'alcool a déjà été interdit à plusieurs reprises dans les rues de Kraland? La première fois en 1652, pour arroser puis brûler les hérétiques seeliens qui tentaient de passer outre les murs humains formés par les gardes rouges, afin de s'emparer du pouvoir de kraland, mais la raison était valable. La seconde, en 1868, pour punir la nation kra d'avoir laissé s'effondrer l'économie nationale, provoquant une semaine de grève totale, stoppée avec le retour de la vodka et autres tequikra ou kramagnac à kraland. Mais en 1930, si la vodka était interdite, c'était pour une toute autre raison....
Nous sommes en 1930, dans une rue paisible de Kraland, dans le Quartier du Bonheur. Un homme est devant sa boutique, une cave à alcool, plus précisément. Une voiture noire s'arrête sur le bord de la route. Une fenêtre teintée, masquant le visage de son conducteur, s'entrouvre. Un canon, équipé d'un silencieux, passe discrètement entre la carrosserie et le verre de la vitre. Une pluie de balles plombe alors le malheureux marchand, avant que la seconde cible, la vitrine de son magasin, ne soit victime des tirs incessants des occupants de la voiture. Alors que le liquide alcoolisé, du kramagnac très précisément, hautement inflammable, s'écoule sur le sol du magasin, l'un d'entre eux jette son mégot incandescent, avant de remonter la vitre de la portière, puis de repartir aussi mystérieusement qu'ils sont arrivés.
Nous entrons dans l'ère noire de la mafia palladionaute, la guerre de l'alcool: à cette époque, le Palladium a fabriqué une vodka de synthèse coûtant moins chère que de la vodka de fenouil classique. L'ivresse provoquée est beaucoup plus forte. L'intérêt? Premièrement, l'écouler aux marchands de Kraland comme véritable vodka afin de faire de juteux bénéfices. Malheureusement, à cette époque, les champs de fenouils ayant été piétinés par l'armée brune, lors d'une tentative infructueuse d'invasion de kraland, aucune goutte de vodka de fenouil ne circule à kraland. Le second intérêt est beaucoup plus subtil pour un palladionaute moyen: en effet, pour la première fois de leur existence, les services secrets palladionautes, les ridicules SSP, avaient monté un plan qui aurait pu marcher: ils comptaient écouler la fausse vodka dans les bars de kraland, espérant assommer les soldats, avant de préparer une attaque.
Aussi, afin de pouvoir s'assurer le monopole de la vodka frauduleuse, les SSP faisaient le "ménage" dans les dernières caves possédant encore de la vodka de fenouil made in Kra. Afin d'empêcher ça, les SSK interdirent purement et simplement l'alcool à Kraland.
Après que cet ordre ait été passé à Kraland, les premières réactions furent d'abord très virulentes: attentats, lettres d'insultes, menaces de mort, menaces d'exil, tous les moyens étaient bons aux kralandais pour faire valoir leur droit de beuverie, droit naturel et inaliénable donné à l'homme depuis qu'il a une bouche et que son système digestif supporte le fenouil kralandais. Puis, du jour au lendemain, plus une protestation, plus une voix qui s'élève contre la décision gouvernementale. En effet, un réseau clandestin commence à s'installer: alors que la vodka frauduleuse importée du Palladium est écoulée dans les égouts, un kralandais du nom de Al Krapone monte, à l'aide de quelques maîtres-cave un réseau clandestin de vente d'alcool prohibé. Mais attention: n'est vendue que la vodka kralandaise, la vodka de fenouil kra! En effet, dans leur travail d'extermination, les SSP avaient négligé un petit détail: tout bon kralandais qui se respectait faisait des stocks, après la première guerre cyber-mondiale, et l'attitude de "réserves" s'appliquait également aux bouteilles de vodka. Il était dès lors facile de trouver des fournisseurs prêts à se séparer de leurs biens contre une bonne somme d'argent, vite récupérée lors de la vente de cet alcool interdit.
C'est ainsi qu'un grand réseau clandestin vit le jour, abreuvant Kraland d'alcool, au nez et à la barbe, non seulement des SSP, mais aussi des SSK. Al Krapone basa son empire sur le marché noir provoqué par la prohibition, tout en s'échappant à chaque arrestation, celles-ci n'aboutissant jamais: en effet, on soupçonnait à l'époque certains chefs de la police d'être eux-mêmes clients du réseau clandestin. C'est ainsi que la mafia kra fit ses premières apparitions au sein de kraland, avec tout son lot de désagréments: règlements de compte entre la mafia, les SSP et les SSK, qui terminaient souvent à l'avantage du premier, étant donné que les SSP et les SSK étaient plus occupés à se taper dessus qu'à faire attention à leur ennemi commun.
Comme à chaque fois, un évènement vient toujours bouleverser la donne dans ce genre de poker mafieux, sur fond de vodka. Après analyse par un laboratoire clandestin des SSS (Services Secrets Seeliens), la rumeur selon laquelle la vodka palladionaute était en fait de la vraie vodka récupérée lors d'une OPA contre un bar kralandais de Palladium City fut très vite propagée, la Seele ne perdant à cette époque aucune bonne occasion de ridiculiser les Palladionautes. Ainsi ce fut la fin de la prohibition, et une grande fête du bonheur fut instaurée afin d'écouler les stocks de cette fameuse vodka frauduleusement frauduleuse. Al Krapone, lui, continua ses affaires, mais dans le monde meusiphérique, sous un autre pseudonyme. L'histoire ne dit pas s'il envoya des caisses de vodka au krarectoire pour leur dire au revoir.
Au milieu des années 1980, Red*Star, jeune révolutionnaire fougueux, brillant universitaire et futur Premier Elu kralandais, monte, à l'aide de quelques amis, la première société de transport maritime fondée à l'époque sur une étude archivée des krabochiens, découverte lors de l'une de leurs expéditions faites à la grande bibliothèque hérétique, où étaient regroupés tout les ouvrages interdits par l'inquisition de l'époque, mais qui fondèrent plus tard, grâce aux Six Elus, le socialo-graffitisme. Au départ, simple société de location de barques, la société Red Star Line connaît très vite une énorme croissance et un chiffre d'affaire phénoménal, grâce à la vente, pour une bouchée de pain, en période de guerre, de barcasses, dont les clients étaient en général des émigrés seeliens, bruns et palladionautes fuyant leur pays respectif. Ainsi, la Red Star Line s'inscrit à la fois comme société au fort potentiel commercial, mais également humain, car les esprits intelligents, notamment scientifiques, penseurs et journalistes de l'étranger, chassé de chez eux pour avoir osé penser, se retrouvaient maintenant dans les rangs kralandais. L'indice idéologique connut à l'époque une croissance exceptionnelle, ainsi que l'action boursière de la Red Star Line.
Voici un exposé outrageusement insultant pour notre Premier Elu ! La Red Star Line était une organisation caritative ayant pour mission de sauver les opprimés des régimes avoisinants et de les amener à Kraland ! Notre bien-aimé Premier Elu n'en a tiré aucun enrichissement personnel !
Impressionnés, les kralandais, à l'époque, croyant en ce jeune garçon plein de talent et d'humanisme, investissent leurs seuls et derniers deniers dans l'entreprise. Rengaillardis, Red Star et ses amis décidèrent de viser plus haut pour Kraland: le monde meusiphérique était enfin à portée. Après la construction du Krance, un majestueux paquebot, les premiers voyages meusiphériques eurent lieu: ambassadeurs de l'étranger, simples visiteurs, curieux ou futurs résidants à kraland, tous vinrent à la capitale par voie fluviale, ce qui eut pour second effet de renforcer de façon notable l'image de marque de Kraland auprès du monde entier, comparément aux autres nations du Cybermonde qui s'entêtaient dans leur politique d'isolationnisme. La croissance démographique de Kraland, due à la forte émigration, atteignit des pics jamais connus, ce qui eut pour effet notable de relancer l'économie, notamment l'import-export, ainsi que les relations diplomatiques avec le micro monde et le monde meusiphérique.
Malheureusement, à la fin des années 1980, le Krarectoire, voyant sa puissance diminuée par le charisme des futurs Six Elus, investigateurs de cette grande opération commerciale que fut la Red Star Line Company, commencèrent à planifier le sabotage interne de la société. Après que chacun des Six Elus eut refusé des propositions de corruption pourtant alléchantes (un dojo dans les 5 pics, avec les hôtesses fournies, et d'autres festivités du même acabit), le Krarectoire se décida à contacter l'étranger. En effet, les personnes manipulées par l'état il y a de cela quelques petites années, et qui avaient investi en bourse sur la Red Star Line, avaient désormais amassé assez d'argent pour avoir l'accès à l'information, à l'éducation et à l'instruction, les trois bases du régime démokratique tant craint par les tenants du pouvoir de l'époque.
Jamais notre Premier Elu ne se serait abaissé à entrer en collaboration avec la bourse ! Nous ne sommes pas étonnés qu'un vil traître à notre patrie, réfugié à Palladium City où tout s'achète, se mette à écrire pareille félonie !
Mais les futurs Six Elus n'allaient pas s'arrêter là. En effet, ils n'ont plus la tête sur les épaules, pour le bien de tous: c'est à l'époque le grand développement de l'aviation civile et militaire, donnant naissance aux premiers coléoptères, mais surtout, et j'insiste sur le surtout, à la Kraravelle, le premier avion civil du Cybermonde à être devenu opérationnel, et qui, de surcroît, fonctionne toujours aujourd'hui, malgré la sérieuse concurrence occasionnée par son rival supersonique, le Koncorde Palladio. Mais qui s'en souciera à l'époque? La course à l'armement est lancée, mais dans le bon sens: Kraland ne cherche pas à s'imposer grâce à sa force, mais grâce à celle qu'elle pourrait obtenir, grâce à la technologie acquise durant les quelques années pendant lesquelles les scientifiques étrangers cités précédemment travaillèrent au nom de Kra. La Kraravelle fut alors à l'époque le porte drapeau de la suprématie kralandaise: premier avion capable de traverser le maelstrom cynico-électromagnétique séparant le cybermonde du monde meusiphérique, il permit de continuer la politique des relations extérieures avec le monde, permettant à Kraland de s'assurer des alliés solides, comme de nombreux diplomates, qui, par exemple, rejoignirent kraland en masse afin de pouvoir discuter de tout et de rien, et d'échanger les points de vue. Nous sommes en 1989, durant le Golden Krage de la nation kra, durant lequel kraland est numéro 1 dans tous les domaines, sauf dans un, la politique....
En effet, Kraland dérange: les autres nations du cybermonde veulent se coaliser contre elle; les politiciens véreux se sentent menacés par la fougue et la jeunesse des diplomates venus de tous les coins du monde; pire, les moutons d'hier sont devenus aujourd'hui des Hommes avec un grand H, ayant acquis grâce à l'éducation une façon de penser et un raisonnement qui leur permettent de juger désormais avant d'agir. Le Krarectoire se sent fortement menacé. Le 30 mars 1990, une torpille palladionaute vient s'écraser contre la coque du TiKraNic, plus grand paquebot jamais réalisé, appartenant bien évidement à la Red Star Line. A trois jours d'intervalle, tous les passagers d'une kraravelle meurent empoisonnés par des sorciers bruns. Enfin, le réseau informatique gérant les comptes de la société Red Star Line sont attaqués par la Théocratie Seelienne. La guerre est sur le point d'éclater.
Devant l'urgence de la situation, alors que le Krarectoire est dépassé par sa propre action, The Vega*Warrior, informaticien comptable de la Red Star Line, pirate les réseaux informatiques de la grande bourse palladionaute: avant que les actions ne soient dévaluées vers le négatif, toutes ont été revendues. Tous les actionnaires de la Red Star Line récupérèrent alors leurs fonds investis plus les bénéfices. Alors que les puissances étrangères sont aux portes de kraland, et que le krarectoire est à genoux devant sa bêtise, la population kralandaise, elle, est plus forte que jamais: instruite, éduquée, possédant une science et une culture faisant envie au cybermonde. La société kralandaise a mûri grâce à l'action des futurs premiers élus, et c'est ainsi qu'elle leur rend: le Krarectoire sera renversé dans l'année, pour l'installation d'un régime équitable, inspiré par ces grands esprits que sont nos élus d'aujourd'hui: LE SOCIALO-GRAFFITISME.
Faux, faux faux ! Il n'y a pas eu de spéculation boursière ! Ce ne sont que des racontars d'un social-traître aigri !